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Portraits de professionnels de l'audiovisuel : Thomas ARMENGAUD

Dans sa série de portraits consacrés aux professionnels de l'audiovisuel, l'IMAAT a recueilli cet échange avec Thomas ARMENGAUD, mappeur et coordinateur vidéo chez BlueNekoTV.




Bonjour Thomas, peux-tu te présenter en quelques lignes ?


Je m’appelle Thomas ARMENGAUD, j’ai 34 ans. J’ai intégré en septembre la société de production BLUE NEKO comme Responsable Coordinateur du pôle vidéo.


Quel a été ton parcours d'études ?


Avant de trouver mon orientation j’ai obtenu un Bac (très) scientifique : S, Sciences de l’Ingénieur option Physique. J’ai ensuite intégré un BTS audiovisuel option Son au Lycée des Arènes à Toulouse.


Puis ton parcours professionnel ?


A la sortie de mes études j’ai démarré comme réalisateur radio en régie pour la matinale de Sud Radio, j’évolue ensuite aux postes de Programmateur Musical puis Chef d’Antenne au sein de cette radio. En parallèle je m’inscris comme bénévole sur le Toulouse Game Show, une convention geek sur laquelle je propose mes services de technicien et qui commence à me faire glisser vers la vidéo à travers la réalisation d’habillages visuels pour les conférences, puis plus tard de publicités TV. Pendant presque huit ans, je me forme en autodidacte à la vidéo, au montage et au motion design avant d’être débauché de la radio pour devenir régisseur audiovisuel et motion designer à temps plein pour les conventions TGS.


Un an plus tard je suis à nouveau débauché par Ruggieri, une entreprise de feu d’artifices qui souhaite développer les spectacles multimédia et le vidéomapping. J’intègre donc l’équipe de création en tant que créatif de projets pyrotechniques et multimédias, un poste que j’ai occupé six ans, où j’ai essentiellement conçu des Shows de grande envergure pour le grand public, en usant d’une large palette technique et artistique (vidéo, écriture de scénario, scénographie, conception sonore…) avant d’être à nouveau débauché en 2021 par Blue Neko où j'ai en charge la gestion d'un parc matériel, pour la réalisation d'émissions sur Twitch, mais également la captation de concerts en live. A côté de ça je réalise les habillages visuels et graphiques (logos, génériques, overlay...) pour la communication de nos productions (festival, groupe de musique, webtv).


Aujourd'hui mon travail comporte donc une partie de prestation, gestion de terrain et d'équipes et un aspect plus créatif de motion design et support visuel pour de la communication et des productions variées.


Comment ta passion s'est transformée en carrière ?


Pour mon « premier » métier de technicien du son, cela est passé par des études. J’ai trouvé tardivement ma voie car je voulais être certain de trouver un métier justement, et je me suis donné les moyens par le travail d’y accéder. Pour l’aspect vidéo, cela a commencé avec des tutos, des clips entre copains, des coups de main en tant que bénévole. Puis petit à petit, j’ai acquis un niveau technique et créatif suffisant pour que mes productions intéressent des professionnels et aient un intérêt pour le grand public, et j’ai donc dérivé au fil de mes opportunités professionnelles. Je pense que cela a pris plus de 6 ans pour que la vidéo devienne réellement un métier.


Comment définirais-tu ton style ?


Pour l’aspect technique, je pense être assez direct et empathique, j’aime comprendre vite pour qui et pour quoi je travaille pour adapter au mieux les moyens et les optimiser pour en tirer le meilleur.

Pour l’aspect créatif, je crois profondément en l’imaginaire. J’aime l’onirisme et l’énergie. Je pense que je crée des vidéos et des shows vivants, avec du relief.

J’aime que mes créations soient accessibles et je garde les terrains d’expérimentation pour mes oeuvres personnelles. J’aime créé des univers imaginaires et faire percer le fantastique où on ne l’attends pas forcément.


Quels sont les enjeux de ton métier ?


L’enjeu principal est à mon sens extrêmement simple : donner satisfaction à nos clients et au public. Derrière cet objectif principal vont se cacher de nombreux autres enjeux : se démarquer, rester créatif et à la pointe des évolutions artistiques et techniques, savoir vendre ses créations…

La vidéo fait partie de ces domaines artistico-techniques qui ont explosé avec l’arrivée du numérique. Les logiciels et une partie du matériel sont devenus accessibles. Le web a offert de nouveaux débouchés, le nombre de vidéastes, d’agences de communication digitale ou de sociétés de production audiovisuelle a explosé. Il faut aujourd’hui trouver des clients, des artistes, ou des partenaires avec qui évoluer et qui aiment le style et la manière de faire pour exister dans ce paysage et faire en sorte que notre passion puisse rester un travail.


Quelles sont tes sources d'inspiration ?


J’aime me « nourrir » partout, donc je vais faire une liste très loin d’être exhaustive, d’artistes dont j’aime le travail pour des raisons très diverses. En cinéma, je citerais Hayao Miyazaki, François Descraques, Christopher Nolan…

En musique, des groupes comme Ez3kiel, Nightwish, Prequell, Thomas J.Bergersen et tant d’autres… Du côté du papier, Alain Damasio, H.P Lovecraft, Stefan Plateau, Jacques Abeille, Allan Moore, Neil Gaiman, Naoki Urasawa…

Et aussi des artistes visuels comme Yann Nguema, Refik Anadol, Antaless Visual, le studio Six More Vodka… Et puis ma famille et ma fille toujours là pour me montrer ce qui fonctionne ou pas avec ses yeux de petite fille.


Avec quels matériels / logiciels travailles-tu au quotidien ?


Pour le matériel nous avons un parc essentiellement de la marque BlackMagic en ce moment, mais multi-marque.

Pour la création, je suis un afficionado de la suite Adobe de Photoshop à After Effects. Pour la 3D j’utilise Cinéma 4D, et je fais tourner ce petit monde sur un IMac Pro surboosté de 2019. Mais j’aime naviguer entre différents systèmes pour me sortir de mes habitudes.

Quels sont les 3 conseils que tu aimerais donner à de futur.e.s étudiant.e.s voulant travailler dans l'image et la vidéo ?

1/ Bien se renseigner et être complètement conscient du travail que l’on souhaite effectuer. Il existe un nombre incalculable de métiers dans l’image et la vidéo et savoir où l’on souhaite aller est le meilleur moyen d’atteindre son but et de s’en donner les moyens. Prenez le temps de rencontrer les gens qui travaillent dans le domaine qui vous intéresse, de vous essayer à certaines créations/productions/techniques afin de vous rendre compte de la réalité du travail derrière la passion.


2/ Soyez prêts à travailler et apprendre sans cesse. Il y a toujours meilleur, plus inspiré, plus technique ou simplement plus expérimenté, profitez-en, nourrissez-vous de l’expérience des gens qui vous entourent, travaillez sans cesse à de nouvelles techniques, de nouveaux développements de styles, essayez de nouveaux logiciels qui vous permettront de nouveaux axes de création. Le milieu est en constante évolution et il faut que vous soyez prêts à évoluer avec lui.


3/ Lancez-vous ! Sur les réseaux, auprès de vos amis, puis de personnes à même de juger de la qualité de votre travail. Expérimentez, avec humilité et patience et recevez un maximum de retours pour vous conforter dans vos choix ou au contraire vous remettre en question. La critique est omniprésente, et la diffusion de votre travail à titre personnel et professionnel est le meilleur moyen d’y faire face et d’apprendre à la gérer comme une force d’apprentissage.


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Crédit photo : Thomas ARMENGAUD

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